Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/345

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& recouvra la santé. Pour moi, je crois que cette douleur de la région du foye, n’étoit point du foye même, mais de la partie de l’intestin colon, qui passe à la cavité de ce viscere. Spigelius & Sennert ont écrit au long du Ver plat ; ce dernier fait aussi mention du Ver umbilical : il y a des Vers qu’on appelle crinons, dont parlent quelques Auteurs. Panarolus rapporte l’histoire d’un malade, qui dans le tems d’une fiévre maligne épidemique, rendit des milliers de Vers vivans, dont les uns avoient des becs, les autres étoient velus, & les autres ressembloient à des Vers cucurbitaires.

Quant aux expériences que j’ai rapportées sur les Vers dans le premier livre de ma Méthode Pratique, je les ai faites non sur des Vers de terre, mais sur des Vers du corps humain. En 1694. une bonne femme, âgée de cinquante ans, malade ici à Rome, d’une fiévre & d’une dyssenterie, rendit environ trois cens Vers tout vivans, longs comme des féves, & presque faits comme des Vers cucurbitaires. J’en jettai quel-