Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/40

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toient soient par la bouche, vû la communication qu’il y a du fond du palais avec le nez.

Quand la personne est en santé, il n’y a pas lieu de croire qu’il puisse y avoir de telles obstructions, puisque ces obstructions causent toujours de grandes incommodités, ainsi il est à juger que si les Vers sortent alors par haut, cela peut venir de ce qu’on aura été trop long-temps sans manger, ce qui oblige les Vers, malgré le fiel qui se décharge dans le duodénum, de remonter jusques dans l’estomac, pour y chercher à manger, & de sortir ensuite par sa bouche. Levinus Lemnius[1] dit avoir vu plusieurs fois des Vers remonter ainsi, & sortir par le nez ; mais il ajoute que ç’a toujours été avec danger dans les malades, & sans péril dans les personnes en santé.

Quelquefois les Vers sortent par haut, attirés dans l’estomac par les alimens qu’ils y trouvent, & un exemple, que nous rapporterons

  1. Levin. Lemn. lib. 1. cap. 22. de occult. naturæ mirac.