Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/400

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ces petits grains les prémices de la plante, parce qu’elle est repliée sur elle-même, & peut-être enveloppée d’une membrane, ou du moins revêtue d’une matiere résineuse & séche, qui s’embrase très-facilement lorsqu’on la soufle sur la flame d’une chandelle, de même que feroit de la raisine en poudre. Peut-être qu’avec le tems on trouvera le moyen de développer ce petit germe, & de le découvrir à nud. Mais cependant si on s’opiniâtre à ne vouloir regarder que comme une supposition cette proposition, on conviendra du moins qu’elle est très-vraisemblable, puisque ce n’est qu’après l’intromission de ces petits corps dans les pistiles, qu’on commence à appercevoir un corps opaque dans les vesicules séminaires ou embryons de graines, lequel en croissant fait appercevoir dans la suite qu’il est en effet le germe de la plante.

Enfin ce qui acheve de confirmer cette hypothese, c’est l’uniformité qu’elle nous découvre dans la genération de tous les corps vivans : uniformité qui seule seroit un grand pré-