Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/405

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la terre, se changent par la suite en hannetons. Les Vers à soie & les chenilles deviennent papillons. Et je ne connois que les Vers de terre qui puissent constituer une espéce qui ne souffre point de métamorphose.

Cela étant ainsi, on pourra doresnavant regarder la forme de Ver dans les animaux, comme un indice presque certain d’une métamorphose future, bien loin de la regarder comme un obstacle à ce changement.

2o. On objecte en second lieu, que j’attribue au petit animal un instinct imaginaire pour le faire monter dans sa cellule. J’avouë qu’il est difficile de développer un mystére aussi caché que celui de la Génération, sans y rencontrer bien des difficultés qu’on a beaucoup de peine à résoudre. Mais lorsqu’on ne voit pas une opposition formelle à ce qu’on donne pour la cause d’un effet évident, il semble qu’on n’ait pas droit de la contester. Telle est la difficulté en question. Il ne s’agit point ici d’instinct, je n’en ai point attribué au petit animal pour entrer dans sa cellule ; je sçai trop bien qu’en matiere