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Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/411

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compter pour une année de fécondité moyenne, plus de 329000. & n’en mettre au lieu de ce nombre que 330000. c’est bien peu. Mais il faut encore multiplier ces 330000. par les cent années de la vie de l’Orme. Ce sont donc 33000000. de graines qu’un Orme produit en toute la vie, en mettant tout au plus bas pied. Et ces trente-trois millions sont venus d’une seule graine.

Ce n’est là que la fécondité naturelle de l’arbre, qui n’a pas fait paroître tout ce qu’il renfermoit.

Si on l’avoit étêté, il aurait repoussé de son tronc autant de branches qu’il en avoit auparavant dans son état naturel ; & ces nouveaux jets seroient sortis dans l’espace de six lignes de hauteur, ou environ, à l’extrémité du tronc étêté.

A quelque endroit & à quelque hauteur qu’on l’eût étêté, il auroit toujours repoussé également ; ce qui paroît constant par l’exemple des arbres nains, qui sont coupés presque rés pieds rés terre.

Tout le tronc depuis la terre jusqu’à la naissance des branches, est