Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/426

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dance des organes les uns avec les autres ; qu’avec toute l’attention des yeux, il remarque jusqu’à la derniere tissure des muscles ; qu’aidé du microscope, il observe les vis, les voutes, les spirales, les cellules que forment les fibres les plus déliées, & que par la fragilité & la finesse de toutes ces parties, il sçache juger de ce qui est capable de les rompre, ou de les conserver ; & par conséquent d’affoiblir, ou de fortifier la santé ; d’abreger, ou de prolonger la vie.

Avec ces lumieres, on découvre facilement les effets que peuvent produire dans le corps les choses qui y entrent ; on voit l’ordre ou le dérangement que peuvent y apporter le vin, l’eau-de-vie, l’opium, le tabac ; mais on en juge bien plus à fond, lorsque sans s’être arrêté à la dissection des corps privés de vie, on a passé à celle des animaux vivans ; car autrement, on ne peut guères avoir appris que la structure & la situation des parties solides, & cela ne suffit pas pour donner une connoissance entiere de tout ce qui