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Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/430

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la vie, ou de la mort, & ils ne s’embarrassent nullement qu’on les voye ainsi tout enyvrés d’une Vapeur, qu’ils respirent sans cesse, exercer comme par maniere d’acquit un ministere, où toute l’application de l’esprit humain seroit à peine suffisante.


II.

S’il ne faut pas s’entêter des Anciens, il ne faut pas aussi leur refuser notre estime. Il est vrai qu’ils ont ignoré plusieurs choses que notre siecle plus heureux a découvertes ; mais en récompense, nous leur en devons plusieurs autres, qu’ils ont trouvées les premiers. D’ailleurs ils ont cherché la vérité par eux-mêmes, & ils l’ont fait avec tant de bonne foy, que cela seul devroit suffire, pour nous les rendre recommandables. À quel degré de perfection pensons-nous que ces grands hommes ne porteroient point leurs premieres découvertes, s’ils renaissoient aujourd’hui au milieu de tant de secours qui leur ont manqué ? Que de corrections ne feroient-ils