Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/432

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

l’amour aux jeunes gens, en ne leur enseignant rien que de vrai ; qu’ils ne s’imaginent pas qu’il soit permis de s’abandonner au caprice dans le choix des opinions, d’attaquer en pleine Chaire des Maximes universellement reçues, d’en substituer de fausses, & de remettre sur la scene, à la honte d’un Art tout divin, des erreurs ridicules, que le temps a ensevelies. Un Médecin judicieux méprise tout ce qui ne sert point à l’intelligence des Loix de la Méchanique ; de ces Loix, dis-je, qui font tout l’ordre, & sur lesquelles est appuyée toute l’œconomie du corps animé. Uniquement attaché à l’expérience de ses sens, il mene partout ces fidéles témoins ; il examine avec eux ce qu’une ferme, ou une lâche tissure de parties, ce qu’un mouvement uniforme, ou tumultueux de liqueurs, peuvent contribuer de leur part, pour prolonger ou pour abréger la vie.

Dans la jeunesse, la structure ferme, & la trame solide des parties avec la couleur vive de la peau, sont des signes visibles d’une santé par-