Page:Andry de Boisregard - De la Génération des vers, 1741, tome II.djvu/51

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j’en conserve une qui a environ un tiers d’aulne, laquelle est faite comme un boyau, & a une cavité à y mettre le pouce. Elle a été rendue sans douleur, par M.** demeurant chez M. de Ferrari, Avocat au Conseil, rue des Noyers lequel m’envoya querir sur le champ. Celui qui l’a rendue se porte bien, & ce n’est pas la seule qui soit sortie de son corps. Ceux qui ont lu la vie de Jean Heurnius, sçavent ce qui y est rapporté de Juste Lipse, qui après une médecine fut délivré d’une longue & fâcheuse maladie, par la sortie d’un corps membraneux fait comme un intestin, & qui lui donna d’abord tant de frayeur, que sans Heurnius qui le rassura, il ne croyoit pas devoir compter sur un moment de vie.

Il ne faut pas oublier de remarquer qu’il arrive aussi quelquefois que ces membranes sont une portion des intestins rongés par quelque humeur âcre ; signe très-dangereux dans les dyssenteries, & presque toujours mortel. Je conserve