Page:Aneau - Alector, 1560.djvu/182

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a- les cuyrs en peu de temps, et semblablement vingtquatre pavois faictz de bois de tillac collé à nerfz de cerfz et de beuffles, et couvers de peaux de hures, et vingtquatre plançons de fresne, garniz au bout de dents de leopard en lieu de fer ; ensemble aussi vingtquatre espées, d’ond j’avoie tousjours porté nombre avec moy, lesquelles je mis entre les mains de la Royne Priscaraxe. Ces choses apprestées, je fei par mes gens voltiger les chevaux, les flechir, contourner, donner quarrière, arrester court, cabrer, moutonner, soubslever, ruer, petarrader, pour donner discipline et exemple aux vingtquatre fors hommes d’ainsi les gouverner et manier. Auxquelz je fei sur le champ vestir les cuyraces sur le corps et les morrions ès testes, puys à tous et à chescun d’eulx je donnay l’acollée et les fei chevaliers. La Royne leur ceignit les vingtquatre espées, avec les pavois, et je leur fei present de chescun une lance, de plançon de Fresne endentelé, avec chescun un cheval, sur lesquelz ilz montarent alaigrement sans mettre pied en l’estrier, car on chevauchoit à nu, et les maniarent assez dextrement pour une premiere chevauchée,