Page:Aneau - Alector, 1560.djvu/200

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tranquillité que l’air et la mer sont en paix et les peregrinations seures. Ce que je pensoie estre faict par une secrette faveur de Nature à ce petit oyseau, d’ond je m’esmerveilloie grandement, ne pouvant trouver la cause pour quelle utilité du Monde et de cest animal la tressage Nature estoit tant indulgente à ce petit oyseau, de luy donner en temps pervers le benefice de tranquillité qu’elle refuse aux hommes, ce que me sembloit indigne ; parquoy je elevay mon cierge plus haut, à consyderer cause plus haulte et plus metaphysique, ratiocinant que de telle tranquillité estoit cause le retour au Tropic du Capricorne du Soleil tresillustre Seigneur et dominateur des choses inferieures. Mais ainsi que j’estoie à prendre resolution sur ce poinct, voicy que j’entendi une voix qui sembloit yssir de la gueulle de mon Cheval, qui ainsi me dist : Ce n’est pas ce que tu penses, Franc-Gal ; car ceste tranquillité et paix aux Vens et aux mers est ordonnée en grace et prefiguration de l’enfant de paix, filz du Souverain, qui en tel temps de paix universelle et ès jours de ce mois viendra au monde apporter la paix eternelle à ceux qui