Page:Aneau - Alector, 1560.djvu/22

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re, l’autre costiere et la tierce averse et tournant le dos. Entre deux angles de ce perron en l’une des trois enfonceures s’estoit adossé et acosté Alector, en sorte qu’il ne povoit estre surprins ne frappé par derriere, pour la largeur et espesseur du perron, et bien difficilement par les deux costez, à cause des deux angles advancez hors le hemicyle, qui luy faisoient deffenses. Ainsi avoit Alector à se couvrir seullement par devant contre ses ennemis, ce qu’il faisoit fort bravement, d’un courage jeune, de sang chault et bouillant, qui ne pense au peril et ne le crainct, adjoincte aussi la vertu de l’escu qu’il portoit, ravi en un trophée, contre l’esprit de hardiesse. De toutes lesquelles forces garni, il se tenoit il se tenoit en estal au mylieu de ses ennemis cryans et plus fort la craignans que près l’approchans, comme un sanglier accullé et rendu aux abois, contre une infinité de chiens, ireusement, mais de loing, abayans, jappans, baubans, et clabaudans, desquelz si quelcun trop jeune, ou trop peu braconné se vient ruer dessus la beste eschaufée, incontinent par le crochet de la dent furialle il a les trippes au vent et la vie en l’air, donnant exemple