Page:Aneau - Alector, 1560.djvu/222

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ritanie, que j’avoie assès visitées, j’entray et passay hardiment le destroict de Gilbatar – ou de Hispase – et entray en la grande mer Oceane qui toute la terre comme une isle en soy et en son embracement contient. Puys, prenant chemin à main droicte du costé du Septentrion, chevauchant les grands poissons et Balaines britanniques, costoyay les rivages de l’Hespaigne exterieure, de la Portugalloise, des Gaules Oceaniques et de la grand isle d’Albion – dicte la grand Bretaigne ou Angleterre –, Escosse, Juverne, Irlande, les isles Orcades et la derniere Thulé. De là retournant à main senestre, du costé Occidental, j’allay veoir les terres des Corterars, la terre Florie, le pays de Chamaho, Temistitan, Beragne, Parie abondante en or et en pierrerie precieuse, Cube, les terres où les gens sont noirs, les oyseaux vers et les arbres rouges, les isles des Geans et les pays des cruelz Canibales mangeurs d’hommes, sans oblier les autres isles gisantes en celle mer occidentalle, comme les isles Fortunées, les Canarres et Madere ; Zipangre et les 7448 isles de l’Archipelague occidental. Puys reprenant la volte meridionalle, pas-