Page:Aneau - Alector, 1560.djvu/224

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terres, mers et Isles, me rendre à ma bien aimée Priscaraxe. Et saches (ô Archier) que outre toutes ces chevauchées marines, en tous pays et regions que j’abordasse, je traversoie le plus souvent sur chevaux terrestres dans les terres fermes, pour cognoistre les diverses villes, pays et meurs des hommes, en les politisant s’ilz estoient barbares, et les rendans humains s’ilz estoient sauvages et cruelz, leur enseignant Religion d’honneur au Souverain, Vertu, Foy, Justice, Temperance, Mariage. Semblablement leur donnant à cognoistre les bons fruictz, plantes, arbres, racines, herbes et graines, et mineraux qu’ilz avoient en leurs regions et ne les cognoissoient pas ; leur enseignant aussi le labourage, le cultivage des terres, vignes et jardins, la favrerie et la manufacture d’habillemens et d’edifices. Et par force d’armes chastioie les mauvais obstinez, faisans aux autres hommes violence et outrage, et semblablement purgeoie les pays des monstrueuses, mauvaises et dangereuses bestes ; et faisoie infiniz autres actes de vertus, lesquelz racompter seroit trop long, à toy d’ouyr ennuyeux, et à moy peu honno-