Page:Aneau - Alector, 1560.djvu/269

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qui estoit au mylieu, se prosternarent en adoration et action de graces, elevans les yeux et regardans au ciel par une ronde ouverture qui estoit à droict fil perpendiculaire sur l’autel, au faist et mylieu du pinacle, où y avoit infinies lampes pendues, ardentes et luysantes jour et nuyct, qui rendoient le lieu tresvenerable et tresauguste. Leurs oraisons finies, se levarent et par un petit huys dans le temple, d’ond l’Archier avoit la clef, entrarent en une maison contiguë, qui estoit la demourance de l’Archier, fort belle et magnifique, où ilz entrarent en une belle et grande salle lambrissée et tapissée richement à fenestre de triple croisure de hautes vitres imaginées et ayans regard sur beaux jardins et vergiers. En laquelle salle prestement furent les tables couvertes, l’eau apportée, eux deux seulz attablez et serviz de mets de viandes exquises. Franc Gal, voyant qu’il n’y avoit que eux deux seulz assis, demanda où estoit la dame de la maison. La dame de la maison, respondit l’Archier, n’est autre que raison et Sapience du souverain donnée par qui toute ceste maison est regie et gouvernée, car estant dès ma naissance voé aux choses sacrées (qui