Page:Aneau - Alector, 1560.djvu/286

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comme d’une paire de colombes ou tourtorelles, ou d’un aigneau ou chevreau blanc ; semblablement offroient les premiers fruyctz de leurs bledz, grains, arbres, vignes, plantes et jardinages, en recognoissance de la benignité de Dieu, qui tous les ans les leur faisoit revenir. Et s’ilz estoient d’art mecanique, ilz presentoient leurs premiers chefz d’oeuvres et les plus excellentes pieces de leurs ouvrages manuelz, en attestation qu’ilz tenoient de Dieu l’invention d’esprit et l’adrece de la main, organe des organes. Tous lesquelz dons posez en offerte sur l’autel, l’Archier Pontife beneist, en priant JOVA estendre sa main dessus en benediction et multiplication annuelle. Puys les ministres les recuillirent, prenant pour l’Archier et pour eux ce que bon leur sembloit (car qui sert à l’autel, de l’autel doit vivre), et le reste le distribuarent aux povres, vieux, malades ou estropiez de corps, ou privez de sens, et aux povres veufves et enfans orphelins, tant de la ville que estrangiers, receuz, logez et nourriz en un grand logis commun, appelé Vaniah ; et le plus beau et le meilleur estoit reservé pour la nourriture et honneste entretien des personnes qui