Page:Aneau - Alector, 1560.djvu/318

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qui estoit le degré du mylieu, avoit en son tour sept cens vingtsix piedz de contour. A quoy on peut ratiociner combien contenoient les autres quarante trois degrez, esquelz povoient estre assis aux spectacles vingtcinq mille personnes à leur aise, ayans chescun un pied et demi d’espace, sans y comprendre la largeur des douze portes. Aux piedz d’iceux degrez, estoit l’Orchestre, où estoient les sieges des Seigneurs, et au devant un peu plus bas, estoient les fornices, les scenes et la plate forme du Proscene, où se agissoient toutes manieres de jeux et passe-temps, que pour le solas du peuple exhiboient et faisoient representer bien souvent les plus riches et opulens citoyens, pour acquerir la grace populaire. En ce mesme pourpris, tout en devant et au regard du Theatre et de ses appartenances, estoit une grande, longue, large et spacieuse place, vuyde et descouverte, que l’on appelloit les Arenes, pource que tout le par-terre estoit sablonné d’arene, affin d’asseurer les piedz des bestes et personnes qui là faisoient chasse, ou combatoient à tous jeux de pris et d’exercice de corps : de lucte, de course, de sault, de ject,