Page:Aneau - Alector, 1560.djvu/325

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

vouloit à toute force descendre en l’Arene pour donner secours à son filz ; mais les quatre cens armez qui tenoient le camp clos l’en gardarent. Au travers desquelz neantmoins il eust par sa proesse outre passé, n’eust esté l’Archier qui à instantes prieres et remonstrances le retint en luy declarant qu’il ne falloit aucunement contrevenir au jugement du Potentat d’Orbe, ce que aussi pour toute violence humaine faire il ne pourroit, mais que il eust patience et bonne esperance en la bonté et revelation du souverain Dieu JOVA, en la foy de laquelle il l’asseuroit que Alector en partiroit victorieux ; lequel ce pendant combatoit vaillamment son monstrueux ennemi, et ayant entendu le cry de Franc-Gal et apperceu l’escu Solaire, cogneut que son pere estoit là present, qui à toute force le vouloit seconder ; d’ond le courage luy accreut et les forces luy redoublarent par la presence de son geniteur, parquoy il luy recria :

« Mon Seigneur, mon pere, ne vous bougez et n’ayez doubte de moy, mais vous asseurez que en peu d’heure je vous iray saluer et embracer, estant victorieux de ce meschant monstre ! Et vostre seulle presence et regard assez m’aydera. »

Ceste hardie et