Page:Aneau - Alector, 1560.djvu/343

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luy – qui le faict meritoire de si grande louange a voulu et peu acomplir – que à son pere, qui tel filz et de telle vertu nous a produict et mis au monde pour le salut public de ceste cité. Or avons nous une antique ordonnance et treslouable costume de n’estre point ingratz vers les biens meritans de la Republique, ains les remercier et honnorer outre la verbale regratiation, d’aucun insigne bienfaict public et de quelque don de pris honnoraire. Parquoy adviserez d’entretenir ceste gracieuse recognoissance envers ces deux personnages estrangiers qui bien me semblent l’avoir merité. »

A ces motz, tous reclamarent à une voix :

« Nous rendons graces à Alector, nostre servateur, qui sa vie a exposée contre nostre cruel ennemi internel et de ses dangiers nous a delivrez ; et remercions Franc-Gal, son vertueux pere, qui tel enfant liberateur nous a transmis. Et les declairons tous deux estre dignes des droictz de la Cité d’Orbe et d’estre mis aux estatz du Prytan, et encore particulierement la coronne Civique pour pris d’honneur estre mise sur le chef d’Alector comme liberateur de la Cité. »

Adonc dist le Pontife :

« Estes vous tous de cest advis, volunté et consentement ? »