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de se soustraire à leur rage est d’employer une sorte de poison que l’on nomme Gont Sirguen. Les côtés intérieurs du gouffre sont souvent occupés par d’autres animaux encore plus dangereux appelés Heneracs. Ceux-ci, par leur morsure cruelle, communiquent leur poison et multiplient en quelque sorte leur être. Au fond est un lac d’une eau sale, puante, verdâtre et empoisonnée qui distille sans cesse le long des parois du canelos. C’est là-dedans qu’on précipite le criminel, et lorsqu’il est au fond il est obligé de faire jouer une pompe foulante et aspirante par le moyen de laquelle il se voit inondé de cette même eau bourbeuse au milieu de laquelle il expire. C’est de cette manière que se vit traiter l’espion infortuné des Ebugors.


Vignette de fin de chapitre
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