trouvait trop intéressé dans cette malheureuse
catastrophe pour qu’ils ne cherchassent
pas à le réparer avec le plus d’avantage
qu’ils pourraient. Dans cette vue, on
jeta les yeux sur un des plus vaillants
Lidercores qu’il y eut parmi les alliés. Le
valeureux Omine parut bientôt devant son
ennemie, avec cet air fier et assuré,
preuves non suspectes de la grandeur de
son courage et de l’immensité de ses forces.
Il portait une lance d’une trempe
excellente, peu longue à la vérité, mais prodigieusement
grosse et forte. Ses membres
nerveux et couverts d’un poil épais et noir
témoignaient assez qu’il était fait pour manier
de telles armes. À peine parut-il dans
l’arène que les choses prirent bien une
autre face. Au premier choc, l’Emécondine
fut renversée ; mais la fière amazone, sans
s’étonner du coup, aussi adroite que brave,
s’étant saisie de la lance de son adversaire,
l’entraîna dans sa chute avec elle ;
c’est alors qu’il faisait beau voir ces deux
superbes combattants se charger l’un l’autre
avec fureur. La terre tremblait sous
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