toute arme qu’un Chémidoge ; c’est une
espèce d’épée fort courte dont elles se
servent très avantageusement. Rien ne
peut égaler l’aversion qu’elles ont pour
tous les hommes. Leur gouvernement est
à peu près semblable à celui des Ebugors.
Elles ont beaucoup de penchant pour les
Cythéréennes, quoique les lois et les coutumes
de ces deux nations soient bien différentes.
C’est à cette inclination que les
assiégées furent redevables de leur salut.
Sans ce secours qui vint si à propos, c’en
était fait de Cythère. Il serait difficile
d’exprimer quelle fut la consternation des
assiégeants quand ils virent qu’on venait
leur arracher leur proie. On assembla
derechef le conseil, dont le résultat fut
qu’il fallait porter des propositions de paix
et conclure un traité dans lequel on ménagerait,
autant qu’il serait possible, l’honneur
des alliés. Plusieurs d’entre les Cythéréennes
ne voulaient entendre parler d’aucun
accommodement et étaient d’avis
qu’on devait profiter des circonstances présentes
pour écraser entièrement l’ennemi.
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