voulu abolir ce vice. Au moins prend-il contre
les pratiquants des mesures rigoureuses,
surtout contre les petits. Il fait enfermer et
mettre au secret un nommé Antoine Fenelle,
« surpris dans le crime de sodomie » ; il fait
mettre à la Bastille des gens de livrée sodomites,
Langlois, La Boie, Alexandre ; et informé
que les cours du Louvre servent aux
usages les plus infâmes de prostitution et
de débauche, il fait fermer le passage au
public[1].
Les grands, eux, se sentant menacés, ou peut-être recherchant un piment nouveau dans le mystère, jugèrent à propos de rassembler en une association fermée aux profanes les plus marquants, les mieux appréciés parmi les partenaires de la pédérastie. L’histoire de cette société, le formulaire de ses statuts nous ont été transmis par Bussy-Rabutin en quelques pages que nous publions plus loin.
La malignité publique n’en avait pas moins chansonné, parfois même avec quelque brutalité, certains partisans notoires du baiser masculin.
- ↑ Correspondance administrative sous le règne de Louis XIV, publiée par Depping, Paris, 1851, passim.