Page:Anecdotes pour servir à l’histoire secrète des Ebugors, 1912.djvu/56

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à la dernière rigueur, mais pour lequel ils souhaitaient qu’on pût obtenir grâce, après néanmoins qu’on l’aurait demandé en plein chapitre et observé quelque forme de pénitence. Mais tous les grands maîtres se trouvèrent si zélés que ceux qui avaient ouvert cette opinion pensèrent être chassés sur-le-champ, et s’ils n’avaient témoigné un grand repentir, on ne leur aurait jamais pardonné leur faute.

On célébra dans cette maison de campagne de grandes réjouissances pour être venu à bout si facilement d’une si grande entreprise, et après bien des choses qui se passèrent, et qu’il est bon de taire, on convint que les chevaliers porteraient une croix entre la chemise et le justaucorps, où il y aurait élevé en bosse un homme qui foulerait une femme aux pieds, à l’exemple des croix de saint Michel, où l’on voit que ce saint foule aux pieds le démon.

Après qu’on eût accompli ces saints mystères, chacun s’en revint à Paris, et quelqu’un n’ayant pas gardé le secret, il se