Page:Angellier - Dans la lumière antique, Le Livre des dialogues, t1, 1905.djvu/63

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To William Barry.

À l’orée d’une claire bourgade, sur la route qui en sort, un hangar à toiture de chaume est ouvert, par un de ses côtés. On y voit un tour de potier, un établi sur lequel est posé un tas de glaise fraîche, et des outils de modelage suspendus au mur. Le potier, assis sur un escabeau, semble perdu dans une méditation. Un peu en arrière du hangar est le four, contre lequel sont appuyés des vases, des amphores aux couleurs vives, et quelques plaques de terre cuite avec des figures en relief.

De toutes parts, on aperçoit une riche campagne, parsemée d’une abondance d’arbres fruitiers dont la vaste floraison blanche est mélangée de quelques floraisons roses et mauves. À l’extrémité de cette plaine se montrent des alpes neigeuses et brillantes qui dominent et arrêtent la fuite indéfinie des vergers. L’heure est la jeunesse de la matinée.

Une jeune fille vient des dernières maisons de la petite