Page:Angellier - Dans la lumière antique, Le Livre des dialogues, t2, 1906.djvu/86

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Le Vieillard.

 
Tu fais le ciel trop noir, et grossis le nuage !


Le Guerrier.

L’avenir est un ciel toujours chargé d’orage ;
Nul ne connaît le lieu, ni le jour, où soudain
Éclateront ses feux ; nul ne sait le dessein
De la foudre.


Le Vieillard.

 
Quand les peuEt comment des tribus et des hordes,
Quand les peuples, unis par les jeunes concordes,
Et joyeux de former un concert de bienfaits,
Promulgueront enfin le décret de la Paix.
Comment un ramassis sauvage de peuplades
Pourrait-il s’attaquer à nous ? Leurs embuscades
Sont un étroit filet pour qu’un monde y soit pris.