Page:Angellier - Dans la lumière antique, Les Épisodes, p1, 1908.djvu/34

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Ou des pierres rouler, pendant les intervalles,
Que laisse, en s’arrêtant en pauses inégales,
Le tintement mêlé des clochettes d’airain.
Le jour majestueux s’avance à son déclin,
Les écailles des pins illuminés rougissent,
Et leurs rameaux d’un vert radieux se remplissent,
Au bord où le soleil penchant vient les toucher.
Un jeune chevrier, debout sur un rocher,
S’appuie à son bâton, longuement immobile ;
Il regarde la baie aux flots dorés, et l’île
Qui se teinte et paraît se pénétrer d’ardeur,
Et dans laquelle vit la fille du pêcheur.