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Page:Angellier - Robert Burns, II, 1893.djvu/106

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peut être pour une jeune intelligence en qui "remuent des aspirations vers la peinture, une collection de procédés, d'exemples et de motifs. Elles peuvent même déterminer le mode dans lequel s'exerceront ou commenceront à s'exercer les efforts. Mais ce ne sont pas elles qui donne- ront ni la violence, ni la vivacité de sentiment, qui sont le fond et l'essence du génie, ni même les sensations dans lesquelles ces dons s'exercent et se fortifient. Le spectacle de la vie, ses propres passions ont plus fourni à Burns que les lectures , et aussi les mille aspects de la nature mourante ou renouvelée. Parmi ses maîtres, il en est qui lui ont enseigné plus que tous les autres et pour lesquels il a proclamé sa reconnaissance.

Le poète simple et rude, attaché à sa charrue rustique,

Chaque branche hii enseigne son métier mélodieux :

Le linot chanteur et la grive moelleuse,

Qui, dans leur buisson d'épine verte, doucement, saluent le soleil couchant ;

L'alouette montante, le i^uge-gorge aigu qui aime à être perché,

Ou les plouviers gris, au cri profond, qui sifflent sauvagement en passant au-dessus

[de la colline ^.

1 The Brigs ofAyr.