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Toujours elle aidait sa mère dans son travail,
Et toujours elle chantait si joyeusement
Que l'oiseau le plus gai sur le buisson
N'avait pas un cœur plus léger qu'elle.
Mais les éperviers ravissent les jeunes
Qui niellent une joie bénie dans le nid du petit linot;
Et le froid flétrit les plus brillantes fleurs,
Et l'amour brise la paix la plus profonde.
Le jeune Robin étoit le plus beau gars,
La fleur et l'orgueil de tout le vallon ;
Et il avait des bœufs, des moutons, et des vaches,
Et neuf ou dix fringants chevaux.
Il alla avec Jane à la foire , Il dansa avec Jane, sur la dune ; Et bien longtemps avant que la pauvre Jeannette ne le sût, Elle avait perdu son cœur, son repos était perdu.
Comme dans le sein du ruisseau Le rayon de lune repose, quand tombe la rosée des crépuscules, Ainsi tremblant, pur, el tendre était l'amour, Dans le cœur de la jolie Jane.
Et niaintenanl, elle aide sa mère à son travail.
Et sans cesse elle soupire de peine et de souci,
Cependant elle ne sait pas ce qui la fait souffrir,
Ou ce qui pourrait la guérir.
Mais le cœur de Jeannette bondit légèrement,
Et la joie brilla dans son œil,
Quand Robin lui dit un conte d'amour,
Au soir, sur la prairie où croissent les lis !
Le soleil descendait à l'ouest,
Les oiseaux chantaient dans chaque buisson.
Il pressa doucement sa joue contre la sienne.
Et murmura ainsi son conte ^L'amour :
« Ma jolie Jane, je t'aime 1
Crois-tu que tu pourras m'aimer ?
Veux-tu quitter la chaumière de ta mère,
Et apprendre à diriger la ferme avec moi?
» Ni dans la grange, ni dans l'étable, tu n'auras à travailler.
Tu n'auras rien pour te troubler,
Tu n'auras qu'à errer dans les bruyères fleuries
Et à surveiller à mes côtés les blés onduleux «.
Que pouvait faire la pauvre Jane ? Elle n'eut pas le cœur de dire ^' non '. Elle finit par rougir, c'était doucement consentir. Et l'amour ne les a pas quittés I ^
1 There was a Lass, and She was Fair.