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Page:Angellier - Robert Burns, II, 1893.djvu/380

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En vérité, je suis triste que la domination de l'homme

Ait brisé l'union sociale de la nature ,

Et justifie la mauvaise opinion

Qui te fait t'en fuir

De moi, ton pauvre compagnon, né de la terre

Et raorlel comme toi.

Je sais bien que parfois il t'arrive de voler,

Mais quoi ? pauvre petite bête, il faut bien vivre ;

Un épi par hasard dans deux douzaines de gerbes,

C'est peu de chose.

J'aurai une bénédiction avec le reste.

Et je n'y perdrai rien.

Et ta mignonne maisonnette en ruines I

, Ses pauvres murs dispersés aux vents I

Et rien maintenant pour en bâtir une autre.

Plus un brin d'herbe ;

Et les vents du glacial Décembre qui arrivent,

Durs et aigus I

Tu voyais les champs s'étendre nus et dépouillés.

Et le triste hiver arriver vilement ;

Et bien au chaud, ici, sous la rafale.

Tu pensais demeurer,

Lorsque soudain le contre cruel a passé

A travers ta cellule.

Ce petit tas de feuilles et de fétus

T'a coûté maint griguotement fatiguant.

Te voici maintenant dehors, après tant de peine.

Sans maison ni abri ;

Pour supporter les brumes, les grésils d'hiver,

El les froides gelées blanches.

Mais, petite souris, lu n'es pas la seule

A prouver que la prévoyance peut être vaine.

Les pians les mieux faits des souris et des hommes

Bien souvent gauchissent ,

Et ne nous laissent que chagrins et souffrance

Au lieu de la joie promise.

Encore, es-tu heureuse, comparée à mol,

Le présent seul te louche

Moi hélas 1 en arrière je jette les yeux

Sur de sombres perspectives.

Et, en avant, bien que je ne puisse discerner.

Je pressens et je redoute *.

Il n'y a de comparable à une pareille pièce que l'anxiété et la tendresse avec laquelle Michelet suit, par delà les cimes neigeuses, à travers les

1 To a Mouse.