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ses biens, dont il pouvait disposer comme bon lui semblait.

L’histoire seigneuriale des débuts de St-Georges démontre que les Eckart, Skene et Grant étaient propriétaires dans St-Georges, non dans un but de colonisation mais en vue de spéculation seulement, car ils n’y eurent ni moulin, ni résidence.

Après eux, vint à Saint-Georges Jean Georges Pfotzer, l’auteur de la famille Pozer au Canada, arrivé à Québec en 1785, où il se créa en peu de temps une grande fortune, grâce à ses talents et à ses activités. Type original et d’habitudes plutôt excentriques, il désira devenir seigneur, titre que les marchands de Québec enviaient beaucoup autrefois. Devenu propriétaire des seigneuries Aubert-Gallion et St-Etienne, en homme pratique, il voulut en retirer des revenus. Après son échec de colonisation allemande, il adopta le véritable régime seigneurial en attirant des Canadiens dans ses seigneuries.

Tout d’abord, il se fit construire un manoir à St-Georges, y construisit un moulin à farine, et y installa un de ses fils, William Pozer.

Ce fur le premier membre, à résider à St-Georges, de cette importante famille qui, en plus d’une circonstance, a illustré la paroisse de St-Georges surtout au Parlement, et sur les champs de bataille de la grande guerre, où plusieurs de ses descendants se sont conduits en héros.

Il me semble que les habitants de St-Georges liront avec intérêt l’histoire de la famille Pozer, qui a mérité l’estime et l’affection de ses censitaires, pendant plus d’un siècle. Ils y verront sans doute aussi avec plaisir les noms de leurs ancêtres parmi ceux des premiers colons, laborieux et courageux créateurs des beaux patrimoines qui font actuellement leur bonheur et leur prospérité.

Une des figures mises en relief dans cet ouvrage est l’honorable C. H. Pozer, qui fut le premier libéral élu dans la Beauce et dont les élections furent excessivement orageuses, au milieu de la population beauceronne, si avide de luttes politiques, municipales, scolaires et judiciaires.