Page:Anglas de Praviel - Scènes d’un naufrage ou La Méduse.djvu/133

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Ces cases tendent à affermir les sables et empêchent leur éboulement.

La rive gauche du fleuve, qu’on appelle Grande-Terre, était couverte d’une verdure perpétuelle ; ce sol n’est pas très-fertile, mais il est couvert d’une forêt de palmiers, qui s’étend à dix lieues dans l’intérieur.

En face et à l’est de Saint-Louis, se trouve l’île de Sor, dont l’étendue est d’environ quatre à cinq lieues de circuit ; on y remarque deux grandes plaines, où l’on pourrait établir des habitations.

Après l’île de Sor, dans la partie du sud, se rencontre l’île Babagué, séparée de la première et de celle de Salai par doux petits bras du fleuve. Le sol du Babagué est fertile et plus élevé que celui des autres îles environnantes.

À son extrémité sud, qui est positivement en face de la nouvelle barre du fleuve, on aperçoit une infinité de cases de noirs, un poste militaire avec un observatoire ; et deux ou trois petites maisons de plaisance.

L’île de Safal appartenait à M. Picard ; elle présente les mêmes avantages. Son sol est à-peu-près le même que celui dont nous venons de parler. Dans aucune île on ne trouve d’eau potable. Jetons maintenant un coup-d’œil rapide sur l’île de Corée : nous passerons ensuite au camp de Daccard.