Page:Anglemont - L’Homme de Sedan, 1871.djvu/7

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 Et spolié les fils du roi dont la clémence
Deux fois avait laissé la vie au malandrin,
Qui, deux fois, sous le flux géant de la démence,
Tenta de lui ravir le pouvoir souverain !

Il lui fallait, déchu d’une aveugle espérance,
Riche encor de soldats, les livrer lâchement ;
Il lui fallait, vaincu, précipiter la France.
Aux suprêmes horreurs de l’envahissement !

Notre beau territoire est un champ de carnage ;
On brûle nos hameaux, on pille nos cités ;
L’ennemi dans notre or et dans notre sang nage ;
L’esprit ne peut atteindre à ses atrocités !

Les Vandales, les Huns, ces brigands innombrables
Que le Nord a vomis, dans les siècles passés,
À nos envahisseurs ne sont pas comparables !
Geuséric, Attila, vous êtes, surpassés