Page:Angot - Louis Bouilhet, 1885.djvu/153

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Il eut le mérite de ne point forcer son talent, de ne point jongler sur la scène avec des paradoxes et des énormités. Si le succès lui vint, il ne voulut point le devoir à des prestiges de saltimbanque, à des tours de gobelets ou des poses d’athlète. C’est quelque chose aujourd’hui. Avec lui le lecteur ou le spectateur peut s’élever au-dessus des basses curiosités des plaisirs sans grandeur, des sottises et des trivialités ; il peut gagner une atmosphère relativement pure et salubre. Le coup d’aile du poëte ne le portera peut-être pas très-haut ; mais il planera bien au-dessus de nos vulgarités et de nos platitudes ordinaires. Heureux celui dont on peut dire de nos jours :

… cœtusque vulgares et udam
Spernit humum fugiente pennâ !…


FIN.