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Page:Anicet, Feval - Le Bossu, 1862.djvu/22

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LAGARDÈRE.

Présent.

PEYROLLES.

Avance !

GONZAGUE.

Veux-tu gagner cinquante pistoles ?

LAGARDÈRE.

Que faut-il faire ?

GONZAGUE.

Demeurer à ton poste devant cette fenêtre et attendre que neuf heures sonnent. Alors tu frapperas à ce volet qui s’ouvrira, une femme paraîtra, tu prononceras ces deux mots : J’y suis.

LAGARDÈRE.

J’y suis. (Bas.) C’est la devise de Nevers.

GONZAGUE.

Comme tu n’as pas tout à fait la voix de celui qu’elle attend, ne parle pas.

LAGARDÈRE.

Je lui ferai signe que nous sommes épiés.

GONZAGUE.

Précisément. Elle te remettra un fardeau que tu prendras en silence et que tu apporteras tout de suite à l’auberge de la Pomme d’Adam ; en échange tu auras tes cinquante pistoles.

LAGARDÈRE.

Je suis votre homme.

PEYROLLES.

Chut ! (On entend au loin le son d’un cor de bouvier.) C’est le premier signal, Nevers approche… au second il entrera en forêt.

GONZAGUE.

Alors le beau cousin n’a plus qu’un quart d’heure à vivre, séparons-nous.

PEYROLLES, à Lagardère.

Tes compagnons ?

LAGARDÈRE.

Ici. (Il montre le fond du fossé.)

GONZAGUE.

Tu te rappelles le mot de passe ?

LAGARDÈRE.

J’y suis !

GONZAGUE.

À bientôt, rentrons par la petite poterne. (Ils rentrent au château par le premier plan, à droite.)