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Page:Anicet, Feval - Le Bossu, 1862.djvu/56

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ACTE DEUXIÈME

CINQUIÈME TABLEAU
La niche de Médor


Une riche et vaste galerie au rez-de-chaussée de l’hôtel de Gonzague, à Paris. Portes vitrées, au fond, ouvrant sur le jardin. Portes latérales.


Scène première

Un Architecte, Ouvriers, puis COCARDASSE et PASSEPOIL.
L’ARCHITECTE.

Et vite, tracez la besogne de demain, il s’agit de transformer cette galerie comme on a transformé déjà la cour, les jardins. Distribuez tout cela en compartiments de quatre pieds carrés chacun, et numérotez ces compartiments. (On mesure, puis on attache des numéros sur la muraille à droite et à gauche.)

COCARDASSE, arrivant au fond.

As pas pur ! entre de pied ferme, ma caillou ! et relève la tête pour la faire baisser à toute cette valetaille.

PASSEPOIL.

Où me conduis-tu ?

COCARDASSE.

Depuis un mois que nous sommes à Paris, nous avons vécu de nos doublons d’Espagne, hier, nous avons croqué le dernier. Il s’agissait donc de rétablir nos finances, et comme tu m’as dit que ce matin, ce bon M. de Peyrolles t’avait fait défendre sa porte, eh donc ! je te conduis chez M. de Gonzague, lui-même, qui sera peut-être moins insolent que son laquais d’intendant. J’ai pris mes renseignements, le Gonzague ci-inclus est riche à millions de milliards… Le Régent, qui lui veut du bien, lui a accordé le monopole des échanges d’actions contre marchandises, c’est comme s’il lui avait octroyé une montagne d’or.

PASSEPOIL.

Je ne comprends pas…