Page:Anicet, Ponson du Terrail, Blum - Rocambole-IA.djvu/19

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CERISE.

Ah ! je ne suis pas avare, ma tante. Si j’amasse comme ça, c’est pour avoir une grosse somme ; et alors je pourrai peut-être me donner…

MADAME FIPPART.

Quoi ?

CERISE.

Dame ! c’est embarrassant à dire…

MADAME FIPPART, souriant.

Quelque objet de toilette, bien cher ?…

CERISE.

Oh ! je ne suis pas coquette, ma tante…

MADAME FIPPART.

Même pour plaire à M. Jean ?…

JEAN, paraissant à la porte du fond.

Présent !… Je peux t’y entrer ?

CERISE.

Mais certainement. Entrez, monsieur Jean.

MADAME FIPPART.

Entrez, mon garçon…


Scène II

Les Mêmes, JEAN.
JEAN. Il porte encore au front la cicatrice du coup qu’il a reçu au prologue.

Mame Fippart, je vous présente mes hommages… Mademoiselle Cerise, je suis bien le vôtre… si toutefois vous n’y voyez pas d’inconvénient…

CERISE.

Comme vous êtes gai aujourd’hui, monsieur Jean !

JEAN.

Ah ! c’est que je vas vous dire… je crois que je suis désenguignonné…

MADAME FIPPART, qui est assise à gauche et a pris son ouvrage.

Vraiment ?…

JEAN.

Parole !… depuis ma dernière aventure du pot de fleurs… que je vous ni racontée… il y a six mois, il me semble que ça va mieux. D’abord, j’ai pas reçu un seul homme sur les bras, c’est une preuve ; et pas plus tard qu’hier, le feu a pris dans la maison, la maison a brûlé, sans que ce soye