cannes à sucre… Êtes-vous contente ?… Je vous dirai demain pourquoi et comment il ne faut pas qu’on sache que je m’appelle Joseph Fippart et que je suis votre fils… Ça pourrait nuire à ma spéculation… et vous ne voudriez pas faire du tort à votre petit Joseph… qui vous aimera bien… à présent… Laissez moi vous reconduire.
Tu renies le nom de ton père ? tu as peur qu’on ne sache que je suis ta mère, et tu me renvoies ? Joseph, tu m’as trompée, tu m’as menti ; mais tu me diras la vérité, tu me la diras tout de suite, et, jusqu’à ce que tu me l’aies dite, je resterai !…
Rester, vous ? Non pas !…
Je resterai, le dis-je ! nous verrons si tu oseras faire chasser ta mère.
Chut !… voilà quelqu’un.
Mademoiselle, obligée de recevoir, vous prie de l’excuser et de revenir demain. (À Rocambole.) M. le duc attend M. le comte de Chamery au salon… Il y a déjà beaucoup de monde…
C’est bien… Va-t’en. (Tonio va sortir.)
Vous avez dit : Monsieur le comte de Chamery.
Oui ; monsieur est le comte de Chamery, le cousin de M. le duc de Sallendrera et le fiancé de mademoiselle.
Mais va-t’en donc ! (Tonio sort.)
Le comte de Chamery !… À qui as-tu volé ce nom-là ?… Réponds !…
Je vous ai dit que demain vous sauriez tout, mais demain seulement !…
Et je veux le savoir aujourd’hui, moi !… Je suis pauvre, misérable ; mais je ne veux pas que mon fils commette une infamie !…