Une comédienne… je ne puis pas souffrir ces créatures-là… Savez-vous qu’elles nous ont toujours fait beaucoup de tort… Vous souvenez-vous, Champrigaux, du voyage que je fis en France… il y a vingt-cinq ans ?
Avec moi.
Oui, et M. de Nangis… que j’aimais… ah !.. j’en étais folle… Eh bien ! il alla souper chez la Sophie Arnould, et cette drôlesse-là me vola comme dans un bois… Mais comment n’avez-vous pas fait comprendre à mon neveu…
Ah ! bien oui… parlez donc raison à cet enragé-la.
Vous vous y serez mal pris.. vous êtes d’une gaucherie !..
Mais chère amie…
Refuser de se marier !.. renverser tous mes projets, tous mes plans… c’est abominable !.. n’est-ce pas, Champrigaux ?.. mais dites-moi quelque chose, consolez-moi donc… ou plutôt n’ouvrez pas la bouche, ne dites pas un mot… car c’est vous qui êtes cause de tout cela… Tenez, j’ai envie de vous battre.
Allons ! bon… quand je disais que tout retomberait sur moi..
Oh ! mais j’y mettrai de l’obstination… je ferai son bonheur malgré lui !