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MA VIE

voir, Micha[1] mon fiancé ne me plaît pas.

— Alors pourquoi l’épouser ?

— Faut bien se marier. Et ce n’est toujours pas moi qui me marierai contre la volonté de mes parents.

Nous nous tûmes.

— Ma petite Anissia, reprit-il, tu t’en repentiras toujours. Tu ne veux pas m’attendre et pourtant vois comme je t’aime.

Et j’eus pitié de lui.

Tout en pleurant je cherchais dans ses cheveux. Mes larmes tombaient sur lui, grosses comme des pois.

— Pour sûr, Micha, cela ne sera pas, notre mariage. Il faut y renoncer.

Et ce fut tout.

Kozlikha revint le soir. Comme la

  1. Diminutif de tendresse.
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