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Page:Année galante ou Étrenne à l’amour, 1773.djvu/31

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No. IV.


AIR : D’un Bouquet de Romarin




Avec son petit Voisin
Le Jeune Formose
S’amusoit chaque matin
La gentille Rose
C’etoit d’abord mille jeux
Simples innocents comme eux
Ils ne songoient tous les deux
A rien autre choses



Desirs en prenant le frais
Vint sur la verdure
De voir comme les a faits
La Dame nature
Ce que Formose montroit
Rose de fleurs l’entouroit
Lui tandis qu’on le paroit
Changoit de figure



Mais Rose qui ne savoit
Quelle en est la cause
De tous ses yeux regardoit
La Metamorphose
Il voulut voir a son tour
Ne voila t’il pas qu’amour
Apprend a Formose un tour
Qui fait pamer Rose