10 ANNALES D'HISTOIRE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE
tionnent le prix de 1 drachme 1 obolet. La différence n’est guère plus grande au ne siècle : tandis qu'on paie à Délos 1 drachme 4 oboles la feuille, prix de détail, une administration égyptienne paie 100 drachmes pour 100 feuilles, 1 drachme par feuille, prix de demi- gros?. Il est vrai qu'à certains moments le prix s'abaisse dans le pays de production au-dessous de 1 drachme. Un compte du Fayoum indique comme prix de la feuille format ordinaire (z4zne) 4 oboles 3/4 ou 3/8, et comme prix des feuillets petit format (ya) 4 ohole le feuillet et 8 drachmes la main de 48 ou pout-être de 50 feuillets3. Faute de date précise, nous ne pouvons, dans ce eas, faire de compa- raison. Mais, vers 259-258, nous trouvons un écart énorme. Les comptes de Délos portent, en 258, le prix considérable de 2 drachmes 4 obole, peut-être bien parce que l'Égypte est impliquée dans les événements de Cyrénaique et que les risques de guerre entravent le commerce gréco-égyptien. Vers le même temps, les comptes de Zénon mentionnent un achat de papyrus que l'éditeur eroit pouvoir évaluer, malgré les difficultés de lecture qu'il signale loyalement, à 40 drachmes les 60 feuilles, done à 4 oboles la feuille#, Si le nombre : =: 60 doit vraiment être conservé pour la quantité, on pent songer, pour le prix, à remplacer à par », ou 40 par 50, ce qui serait plus conforme à la mereuriale du temps. Il nest pas impossible pourtant que le auie siècle avant l'ère chrétienne ait déjà connu ce prix de 4 oholes qui est certifié pour le milieu du n° siècle après J.-C.5. En tout cas, depuis le règne de Ptolémée Philadelphe, le tarif des papyrus en Égypte — même si, de 1 drachme 1 obole au plus haut, il descend à 4oboles au plus bas— reste encore bien au-dessus des prix qu'on payait dans les pays importateurs comme l'Attique et Délos, à plus forte raison dans le pays producteur, avant le rétablissement du monopole.
Reste à exminer un document où Gardthausen a cru trouver une confirmation de sa théorie et qui nous fait, au contraire, mieux con- naître le monopole du papier. Sur un papyrus de Tebtynis, un como- grammate mentionne, en lan 112, la dépense suivante : x
L. Pan. della Soe, Stat, L VI, n°57, 1. 2-3
of] yéetelne 8, H5f 6 fetes, 5 de à D
2. W. SeuupaRrE, Kun, Pan und Ontraha der Plolemderceit (/Æguptische Urhin- dem aux den sta. Muscon an ertèm, Griecke Urks Le VI, 1022, D. 36, n° 1299, L. 3 Xélpzæs) 6 6)
%. Saver, dans Fuixpons Prat, aware, p. 36, n° 245 (CE. PRanstor orieh. Urhunden in Æéguple, n° BU, V1: yéproe F.. : 1.38: yapriblio, ct non Guy] — ; 15: gapre[huv]/ n).
3. Ençan, Zemm Papyri, n° 50010, 1. 2: jépuv E, y.
5. Oxvrh. Pap,, L XIV, n° 4654, 1. 3-4: vopoyeé(oots) yodat Grouvruariopl (ohoï) 45, | yégrou cs aürobs (rerotiéohov). — Le même document mei . 3-6) un achat de papyrus » à débiter» (ele auyxoryy) pour le prix de 4 dr. xpvou ayogaotveos £ls auvere (Bpayual) 8). Si le texte est Lon, 1 s'agit vratsem- blablement d’un cahier de 8 feuilles ; mais peut-être faut-il lire : (580ko!)
atrléreaQiré 20: ‘Aguômr gépnffa]
aminelnch
�
