J’ai supprimé le lavage dans ma fabrique, et je me borne à faire couper les collets et les radicules, et à faire ratisser ou nettoyer la surface des betteraves avec un couteau : cette opération qui s’exécute avec facilité par des femmes, coûte 12 sous ou 60 centimes par millier.
On extrait le suc de la betterave par deux opérations successives.
1°. On réduit la betterave en pulpe à l’aide de rapes mues à la main ou par le moyen d’un manége ; les meilleures de ces rapes sont celles à cylindres, armés, à leur surface, de lames dentées ; on imprime à ces cylindres un mouvement si rapide, à l’aide de l’engrenage, qu’ils font environ quatre cents révolutions sur eux-mêmes par minute ; on présente la betterave à la circonférence, elle est déchirée et réduite en pulpe en un instant.
Deux de ces rapes mues par le même manége et servies par trois femmes et deux enfans, peuvent suffire à une exploitation