Page:Annales de chimie et de physique, série 8, tome 5, 1905.djvu/87

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vitesse des électrons sans déformation des orbites, à un changement d’intensité des courants particulaires sans déplacement relatif des circuits qu’ils parcourent. Cette absence de déformation moyenne de la molécule pendant la modification diamagnétique doit rendre négligeables des réactions intérieures que celle-ci produit. Si l’unité de volume contient N électrons identiques, la partie correspondante de la susceptibilité diamagnétique sera

k = [N*(e^2)/(4*m)]*[(r^2)(barre)] = (rho/4)*[(e/m)^2]*[(r^2)(barre)],

si rho est la densité des électrons correspondants par unité de volume. On voit que l’effet produit contient en facteur le carré du rapport e/m, et si, comme tout le tait supposer, ce rapport est au moins mille fois plus grand pour les électrons négatifs, ou corpuscules cathodiques, que pour les positifs, ce sont les premiers, présents dans toute matière, qui joueront le rôle essentiel dans la production du diamagnétisme.

14. Tous les électrons présents dans la molécule doivent intervenir dans cette production ; or leurs mouvements intramoléculaires dépendent extrêmement peu de la température, comme semble bien l’indiquer la fixité des raies spectrales : la lente agitation d’ensemble qui correspond au phénomène thermique ne modifiant pas l’état intérieur du système. Il en résulte que la constante diamagnétique doit varier très peu avec la température, conformément au résultat expérimental de M. Curie. De plus, suivant un autre résultat de M. Curie, la constante diamagnétique parait indépendante de l’état physique ou chimique : la représentation précédente ferait bien du diamagnétisme une propriété atomique. L’exception présentée par le bismuth solide dont la constante diamagnétique diminue à peu près linéairement quand