depuis une quinzaine d’années, on aura tendance à conclure que le phénomène de reglaciation paraît se propager progressivement du Nord vers le Sud. En Suisse, le glacier qui s’accroît le plus vite est celui du Wildborn (117 en deux ans) ; il est à noter que, pour la première fois depuis 1856, Je glacier du Rhône marque une petite avance de 1ha environ[1].
Une nouvelle ligne de chemin de fer : Moscou-Donets. — A la fin de novembre 1916 (nouveau style), le ministre des Voies de communication Trepov déposa sur le bureau de la Douma un projet de loi portant ouverture d’un crédit de 32 millions de roubles (80 millions de fr.), en vue de la construction d’une nouvelle ligne de chemin de fer devant unir plus intimement la riche région de Moscou avec le bassin houiller du Donets. L’industrie du Centre de la Russie ne peut qu’y gagner beaucoup, de même que le Donets trouvera son compte dans une exploitation de plus en plus intensive de son sous-8ol. Actuellement, les expéditions du Donets vers le Nord empruntent surtout les lignes suivantes 10 Khar’kov-Koursk-Orel. Moscou ; 20 Koupiansk-Valouiki-Clets-Kachira-Moscou ; 3° Koupiansk-Liski- Kozlov-Riazan’-Moscou, avec embranchements sur Elets et sur Pavelets.
Entre toutes ces lignes, la ligne Koursk-Moscou a une importance exceptionnelle. Elle draine la houille du Donets, qui constitue, en transit, les 80 p. 100 de son trafic. Actuellement, cette ligne est a congestionnée ». Or, des centres aussi importants que Toula, Koursk, Khar’kov, Taganrog, Rostov qu’elle dessert se développent avec une rapidité incroyable ; le trafic local devient très intense, si bien que la ligne ne peut plus suffire à la fois au transit de la houille et aux besoins locaux. Si la nouvelle ligne se construit, Moscou sera relié directement au bassin du Donets par une « voie magistrale », d’une grande puissance de rendement obtenue par des moyens techniques de premier ordre : des villes non desservies jusqu’ici, comme Bronnitsy, Epifan, Zadonsk, Zemliansk et Starobel’s k, seront désormais situées su’r une grande ligne et se développeront rapidement. La nouvelle ligne doit avoir une longueur de 949 verstes (1012km)[2].
La répartition de la population dans le Japon et la Corée en 1913. — Mark Jefferson a dressé, d’après les données fournies par N. {sc|Yamasaki}}, professeur à l’Université de Tokio, trois petites cartes relatives à la densité de la population dans les quatre grandes îles du Japon et en Corée[3]. Dans l’archipel japonais, le fait qui, frappe le regard est la bande de densité exceptionnelle qui se poursuit presque sans interruption de Nagasaki jusqu’à la baie de Tokio, en enveloppant les rives Nord et Sud du Seto-Ouchi, ou Mer Intérieure. Toutes les préfectures de l’Empire renfermant plus de 400 háb. au kmq. se trouvent dans cette zone ; si trois d’entre
1. Mr P.-L. Mercanton a publié dans les Nouveaux mémoires de la Société Helvétique des Sciences Naturelles (vol. LII. 1916) un Important travail sur les Mensurations au glacier du Rhône, 1878-1915, dont nous rendrons compte dans les Annales de Géographie.
2. Note adressée par Mr Alfred Fichelle, maître de conférences à l’Institut Français de Petrograd.
3. Mark Jefferson, The Distribution of People in Japan in 1913 (Geog. Rev., New York, II, November 1016, p. 388-372, 3 fig. croquis).
