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ANNALES DE L’AIN

proposés chez nous pour les faire disparaître. Je ne saurai mieux faire pour l’expliquer qu’à rapporter les observations et les objections qui m’ont été adressées.

Je dirai d’abord que dans ma précédente communication, je n’ai fait qu’énumérer les moyens employés à l’étranger, moyens qui peuvent être utiles dans les pays indiqués, s’adapter au sol, au climat et aux conditions d’habitat. Mais dans notre pays, la constitution de la propriété, du sol, du climat, doivent être aussi pris en considération, et à ce point de vue ils montrent qu’on ne peut sans danger généraliser.

Un premier point que l’expérience confirmera, je l’espère, est que la dombes ne paraît pas fournir aux lapins les conditions d’habitat favorables à leur pullulation en raison de l’humidité qui y règne et interdit également l’élevage intensif du mouton.

En effet, pendant l’été et l’automne 1910 marqués par des chutes d’eau si considérables, on a remarqué une mortalité surprenante de lapins dans nos parages. On ne pouvait faire quelques pas dans les bois sans rencontrer des cadavres de lapins et de lièvres. Voici ce que m’écrivait un correspondant en août dernier : « Nous avons trouvé et nous trouvons cette année une grande quantité de lièvres morts. Comme je ne suis pas sur place, que les lièvres sont tellement pourris, il est impossible de déterminer la cause de leur mort. »

Cette mortalité de lapins et de lièvres a frappé tout le monde et a poussé les spécialistes à l’étudier. M. Fargeot en a fait l’objet d’une communication très intéressante à la société d’émulation. Pour cet habile vétérinaire, après beaucoup d’autopsies et d’examens microscopiques, il y a épidémie, et sa cause réside dans un parasite, la