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ODE
EN L’HONNEUR DU VIN DE S.-JEAN-DE-BRAYE.



Séance du 26 avril 1822.


Accordons les honneurs suprêmes à l’excellente bouteille, présent du divin précurseur que ce territoire invoque sous trois noms différens.

Loin de nous, ô Bacchus ! père d’une joie insensée, ainsi que toi, Silène ; vous n’êtes que des divinités profanes et peu convenables à la pureté de notre doctrine.

Viens plutôt à mon secours, divin fabricateur de l’arche ! enseigne-moi les qualités de la plante qu’arrose la droite de la Loire pour l’honneur de ma patrie.

C’est de ce fleuve que nos vignes tirent leur gloire, c’est par lui que le nectar empourpré jaillit si brillant de nos pressoirs, dont le bruit joyeux fait retentir les collines.