Page:Annales de la Société royale des sciences, belles-lettres et arts d’Orléans, 1822.djvu/202

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Mais combien cette saveur ne sera-t-elle pas délicate ! De quelle sensation durable ne flattera-t-elle pas nos sens, lorsque le soleil, de sa roue annuelle, l’aura quatre fois adoucie ?

Alors le feu de la liqueur ni trop vive ni trop lente, par son agréable parfum, inspire à mes concitoyens des sentimens élevés, et une sagesse aimable.

En y portant les lèvres, quelle agréable erreur vient agiter mes sens ! je vois se présenter à ma vue les hommes célèbres que ma patrie a produits.

Je vous chanterai les premiers, cœurs magnanimes ; qui sous la bannière religieuse d’une vierge sauvâtes d’un joug étranger l’auguste trône de nos Rois.

Ta marches à côté d’eux, vertueux jurisconsulte, soutien la lumière du barreau, tu éclaires les détours de l’iniquité, et tu pèses au poids du sanctuaire nos devoirs et nos droits.

Auprès de lui s’avance l’illustre Petit ; même après sa mort il guérit le pauvre et dispense ses secours à ceux que pendant sa vie sa main bienfaisante a nourris.

Voilà le célèbre Péteau, qui consumait ses jours dans de doctes veilles : il soumit au calcul les siècles