Page:Annales de la propagation de la foi, Tome 19, 1847.djvu/289

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n'est pas marqué sur la carte ; il est toutefois d'une haute importance sous le point de vue commercial. Je reviendrai sur Tang-keou-eul après avoir dit encore un mot du Kan-sou.

« Cette province est belle et parait assez riche. L'admirable variété de ses produits est due à un climat tempéré, à un sol naturellement fertile, mais surtout à l'activité et au savoir faire des agriculteurs. Nous avons admiré un magnifique système d'irrigation par le moyen de canaux superposés. A l'aide de petites écluses construites avec simplicité, l'eau est distribuée dans tous les champs avec régularité et sans efforts ; elle monte, descend, circule, et se joue en quelque sorte, à travers ces riches campagnes, au gré des cultivateurs. Dans le Kan-sou le froment est beau et abondant ; les moutons et les chèvres y sont de belle espèce ; de nombreuses et inépuisables mines de charbon mettent le chauffage à la portée de tout le monde ; en un mot, il est facile de se procurer dans ce pays un bon confortable à peu de frais.

« Les Kansounais diffèrent beaucoup, par leur langage et leurs mœurs, des habitants des autres provinces de l'empire. Mais c'est surtout leur caractère religieux qui les distingue le plus des Chinois, ordinairement si indifférents et si sceptiques. Dans le Kan-sou on rencontre de nombreuses et florissantes lamazeries qui suivent le culte réformé du Bouddhisme. Tout porte à croire que le pays a été occupé autrefois par les Si-fan ou Thibétains orientaux.

« Les Dchiahours sont peut-être la race la plus saillante de la province du Kan-sou. Ils occupent le pays communément appelé San-tchouan, patrie de notre Samdadchiemba. Ces Dchiahours ont toute la fourberie et l'astuce des Chinois, moins leurs manières polies et les