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introduction

probablement d’après l’édition de ce livre complétée par Stahl[1], il n’a apparemment pas consulté l’Œdipus chimicus du même Becher, quoiqu’il soit cité au fol. 31, car on ne peut guère observer de rapport entre cet ouvrage et les Institutions.

Après avoir si souvent figuré dans le premier livre, le nom de Becher, s’il ne disparaît pas entièrement, n’est du moins plus cité que deux ou trois fois dans le reste de l’ouvrage et dès le chapitre du feu c’est la personnalité de Boerhaave qui vient prendre sa place et jouer le premier rôle. L’empreinte de Boerhaave se maintient non seulement jusqu’à la fin du second livre, mais encore dans une partie du troisième ; pour cet auteur nous sommes mieux renseignés que pour le précédent et les notes du manuscrit nous font même connaître quelle édition[2] Rousseau employait.

L’auteur du manuscrit s’est en quelque sorte appliqué à faire un résumé des Elementa de Boerhaave ; il leur a emprunté presque tous les noms d’auteurs qu’il cite et tous les chiffres qu’il donne ; si dans son texte, qui parfois suit d’assez près celui des Elementa, il ajoute à l’occasion quelque nom propre ou indique quelque travail plus récent, ces détails ou additions sont à vrai dire peu de chose en comparaison de ce qui a été pris dans l’ouvrage latin. Remarquons cependant que sur bien des points Rousseau n’est pas d’accord avec Boerhaave ; dans ce cas il ne redoute pas de le contredire.

Les chapitres du troisième livre consacrés aux dissol-

  1. George Ernest Stahl, alchimiste allemand, 1660-1734.
  2. Elementa chemiae quae… docuit… Hermannus Boerhaave… Paris, Cavelier 1733, 2 vol. 4°